Tommy pleurait de plus en plus fort, tenant son genou écorché. Léa sentait cette ancienne sensation familière dans son ventre – cette envie de pousser, de mordre, de faire quelque chose pour arrêter ce bruit agaçant.
Cache-Misère, même avec ses nouveaux yeux bleus, murmurait par habitude : « Tire-lui les cheveux ! Ça le fera taire ! »
Mais Léa regarda vraiment son petit frère. Pour la première fois, au lieu de voir juste une source d’agacement, elle vit Tommy : son petit frère de deux ans qui avait mal et qui avait peur.
« Il a un bobo, » dit-elle tout bas. « Comme Mr. Moustique avait mal à la queue. »
L’aigle du Gardien des Émotions planait au-dessus d’eux, attendant de voir ce que Léa allait choisir.
Léa s’agenouilla près de Tommy, ses mains commençant à briller de la lumière dorée. « Tommy, tu as un gros bobo ? »
Tommy hocha la tête en reniflant. « Ça fait mal, Léa ! »
Au lieu de le pousser ou de le gronder, Léa plaça doucement ses mains magiques sur le genou de Tommy. La lumière dorée enveloppa la petite écorchure.
« Abracadabra bobo, va-t-en ! » dit Léa en imitant Elsa de La Reine des Neiges.
Tommy arrêta de pleurer, étonné. Non seulement son bobo ne lui faisait plus mal, mais il avait des petites étoiles dorées qui dansaient autour !
« Waouh ! Léa fait de la magie ! » dit Tommy en souriant.
Mais ce n’était pas fini. Léa prit Tommy dans ses bras pour un gros câlin. « Je suis désolée de t’avoir fait mal avant, Tommy. Tu es mon petit frère et je t’aime. »
Cache-Misère, témoin de cette scène, sentit son cœur se réchauffer complètement. « Léa… tu as choisi les câlins au lieu de la colère… même quand tu étais agacée ! »
« Oui ! » dit Léa fièrement. « Parce que les câlins, c’est plus fort que la colère ! »
L’aigle du Gardien des Émotions se posa doucement dans le jardin. Ses plumes sombres devinrent soudain dorées et brillantes.
« Léa, » dit-il d’une voix maintenant douce et chaleureuse, « tu viens de réussir l’épreuve la plus difficile qui soit. Tu as choisi l’amour au-delà de la colère. Tu as pardonné à celui qui t’influençait mal. Tu as soigné au lieu de blesser. »
L’aigle déploya ses ailes dorées, et un vent magique souffla sur le jardin. Soudain, tout devint encore plus beau qu’avant.
« Je te nomme officiellement Gardienne Junior des Câlins Magiques ! » proclama l’aigle. « Tes pouvoirs sont maintenant permanents ! »
Une couronne de fleurs apparut sur la tête de Léa, et ses mains brillèrent d’une lumière encore plus belle.
Tous les animaux du jardin se mirent à chanter et à danser. Billy fit des saltos, Mr. Moustique ronronna une mélodie, Madame Coccinelle et Monsieur Escargot dansèrent ensemble, et même les fourmis formèrent une petite parade !
Cache-Misère, maintenant complètement transformé en lutin doré, déclara solennellement : « Léa, je promets de t’aider à choisir la gentillesse ! Et quand j’aurai envie de faire des bêtises, je me rappellerai comme c’est beau quand tout le monde sourit ! »
« Et moi, je promets de t’écouter quand tu me donnes de bons conseils ! » répondit Léa.
Tendresse et Caline voltigeaient autour d’eux en dispersant des confettis magiques.
Marie, la maman de Léa, s’approcha avec des larmes de joie dans les yeux. Bien sûr, elle ne pouvait pas voir les créatures magiques, mais elle voyait bien que sa fille avait changé.
« Léa, ma chérie, tu as été si gentille avec Tommy ! Et regarde comme Billy est heureux près de toi ! Je suis si fière ! »
L’aigle chuchota à l’oreille de Léa : « Tes pouvoirs marchent avec tous les êtres vivants, Léa. Tes parents, tes amis, tes animaux… Même les plantes ! »
Pour le prouver, Léa toucha une petite fleur fanée. Aussitôt, elle redevint magnifique et colorée.
« Mais rappelle-toi, » continua l’aigle, « tes pouvoirs deviennent plus forts chaque fois que tu choisis la gentillesse, même quand c’est difficile. Et parfois, tu auras encore envie d’être méchante. C’est normal. L’important, c’est de te souvenir que tu as le choix. »
« Et Cache-Misère m’aidera à me rappeler ! » dit Léa en caressant son petit ami lutin.
Comme cadeau final, l’aigle offrit à Léa une petite baguette magique faite de lumière cristallisée.
« Cette baguette t’aidera à te souvenir de tes pouvoirs quand tu en auras besoin, » expliqua-t-il. « Mais les vrais pouvoirs sont dans ton cœur et dans tes mains. »
Le soleil se couchait maintenant sur le jardin magique. Tendresse, Caline et l’aigle devaient repartir dans le monde magique.
« Nous reviendrons te voir quand tu auras besoin de nous, » promit Tendresse. « Et souviens-toi : chaque fois que tu fais un câlin au lieu de faire mal, tu rends le monde un peu plus magique. »
Léa serra Tommy, Billy et Cache-Misère contre elle. Elle regarda ses mains qui brillaient encore doucement et sourit.
« Je suis Léa, Gardienne des Câlins Magiques ! » déclara-t-elle fièrement. « Et maintenant, qui veut un câlin ? »
Tout le monde se précipita pour un énorme câlin de groupe, et le jardin se remplit d’une lumière dorée si belle que même les étoiles se penchèrent pour regarder.
À partir de ce jour, Léa découvrit que ses journées étaient bien plus amusantes quand tout le monde souriait autour d’elle. Et Cache-Misère ? Il devint son meilleur conseiller pour transformer les moments difficiles en moments magiques.
Car c’est ça, le vrai pouvoir : choisir de répandre du bonheur au lieu de la tristesse, des câlins au lieu des bobos, et de la magie au lieu des larmes.
Et ils vécurent tous heureux, entourés de câlins magiques et d’amis qui les aimaient.
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L’aventure continue !
Identifiant de l’histoire : 83
