• Enfant-héros : Bruno
  • Âge : 12 ans
  • Personnalité : timide, sensible, rêveur, impatient, calme, têtu
  • Passions : Les anges et la voyance
  • Autres personnages : Sa mère (Marie-Lou), sa grande sœur (Isabelle) et son chien (Tresi).
  • Thème : Autonomie
  • Problématique : Prise de responsabilités
  • Détails : Bruno a envie de déménager en Bretagne mais il n’ose toujours pas, il se repose sur sa mère qui lui laisse son appartement et sa voiture gratuitement. Il doit passer à l’action mais n’ose pas. Il rêve trop, avec ses voyages et ses anges, mais ne fait rien dans le concret.
  • Style d’histoire : Frayeurs Mystérieuses
  • Identifiant de l’histoire : 78
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Les jours suivants passèrent à une vitesse vertigineuse. Bruno partageait son temps entre les visites à Anaëlle pour perfectionner sa clairvoyance et la préparation minutieuse du voyage en Bretagne. Chaque soir, il présentait ses avancées à Marie-Lou, qui s’étonnait de voir son fils habituellement rêveur devenir si méthodique, si concret dans ses actions.

« Voilà l’itinéraire définitif, » expliqua Bruno en étalant une carte sur la table du salon. « Nous partirons dans trois jours, le matin. Six heures de route jusqu’à Quimper, avec des pauses toutes les deux heures comme tu l’as demandé, maman. »

Marie-Lou ajusta sa perruque blonde, un geste qu’elle faisait toujours quand elle était nerveuse, et examina le tracé que Bruno avait soigneusement surligné en vert.

« Ensuite, nous logerons dans ce petit hôtel à Quimper pendant deux nuits, » poursuivit-il en montrant une brochure. « J’ai déjà appelé pour réserver. Le prix est raisonnable, et ils acceptent les chiens. »

Tresi, allongée près de la cheminée éteinte, dressa les oreilles en entendant le mot « chiens », comme si elle comprenait qu’on parlait d’elle.

« Tu emmènes Tresi ? » s’étonna Marie-Lou.

« Bien sûr, » répondit Bruno comme si c’était une évidence. « Elle fait partie de l’aventure. Et puis, elle a senti le Fantôme avant moi. Je pense qu’elle peut nous être utile. »

Marie-Lou échangea un regard avec Isabelle, qui était assise sur le canapé, feuilletant un guide touristique de la Bretagne.

« C’est vrai que Tresi a toujours été particulière, » admit Isabelle. « Papa disait qu’elle avait un sixième sens. »

Bruno continua sa présentation, détaillant le budget, les réservations, les lieux à visiter. Il avait tout prévu, jusqu’au contenu de la trousse de premiers secours qu’ils emporteraient.

« Et le jour de la pleine lune, nous serons à Kerella, » conclut-il, pointant le petit village côtier sur la carte. « J’ai réservé une chambre dans la seule auberge du coin. »

Marie-Lou resta silencieuse un moment, puis hocha lentement la tête.

« Je dois admettre que je suis impressionnée, Bruno, » dit-elle finalement. « Tu as pensé à tout. »

« Pas encore, » corrigea-t-il. « Il me reste à préparer un plan B au cas où… au cas où les choses ne se passeraient pas comme prévu avec le portail. »

Il n’osait pas dire à haute voix ce qu’il craignait réellement : que le portail ne s’ouvre pas, que tout cela ne soit qu’une chimère, un rêve impossible comme tant d’autres qu’il avait nourris.

« C’est sage, » approuva Marie-Lou. « Toujours avoir un plan de secours. »

Elle se leva et posa une main sur l’épaule de son fils.

« Je te fais confiance, Bruno. Et je suis fière de voir comme tu as mûri ces derniers jours. »

Ces mots réchauffèrent le cœur du garçon. Il avait tellement l’habitude de décevoir sa mère, de la voir soupirer devant son manque d’initiative, qu’entendre sa fierté était une récompense inestimable.

Plus tard ce jour-là, Bruno se rendit chez Anaëlle pour sa dernière leçon avant le départ. La vieille femme l’accueillit avec un sourire énigmatique.

« J’ai quelque chose pour toi, » dit-elle en le guidant vers le salon où ils avaient l’habitude de travailler.

Sur la table basse reposait un petit livre relié en cuir, visiblement ancien. Sa couverture était ornée du même symbole que celui gravé sur le médaillon : un ange tenant une boussole.

« Le journal de ton père, » expliqua Anaëlle. « Il me l’a confié avant… avant de partir pour la dernière fois. »

Bruno prit le livre avec révérence, n’osant pas l’ouvrir immédiatement.

« Il y a consigné ses expériences, ses découvertes sur Ker Izella et le portail, » poursuivit Anaëlle. « Je pense qu’il est temps que tu le lises. »

« Merci, » murmura Bruno, la gorge serrée par l’émotion.

« Mais d’abord, une dernière leçon, » dit Anaëlle en désignant le miroir qui attendait sur la table. « Aujourd’hui, nous allons travailler sur ta capacité à distinguer les illusions de Maxence de la réalité. »

Bruno acquiesça et s’installa face au miroir, le médaillon autour du cou. Ces derniers jours, il avait fait d’énormes progrès. Il pouvait maintenant entrer en contact avec l’ange du médaillon presque à volonté, et les visions de Ker Izella étaient devenues plus précises, plus détaillées.

« Ferme les yeux, » instruisit Anaëlle. « Je vais créer une illusion. À toi de la reconnaître et de la dissiper. »

Bruno obéit, se concentrant sur sa respiration comme Anaëlle le lui avait appris. Après quelques instants, il sentit un changement dans l’atmosphère de la pièce.

« Ouvre les yeux maintenant, » dit une voix qu’il reconnut comme celle de sa mère.

Il ouvrit les yeux et vit effectivement Marie-Lou, debout devant lui, l’air inquiet.

« Bruno, chéri, il faut rentrer, » dit-elle. « J’ai changé d’avis pour le voyage. C’est trop dangereux. »

Bruno sentit un pincement au cœur. Était-ce possible ? Sa mère avait-elle réellement changé d’avis ?

Mais quelque chose clochait. Il toucha le médaillon et se concentra. L’image de sa mère vacilla légèrement.

« Tu n’es pas réelle, » dit-il fermement. « Tu es une illusion. »

La fausse Marie-Lou sourit d’une manière qui n’avait rien de maternel.

« Comment peux-tu en être sûr ? » demanda-t-elle d’une voix qui se transformait peu à peu, devenant plus grave, plus masculine. « Ta mère pourrait très bien avoir changé d’avis. Elle est tellement protectrice, tellement inquiète pour toi… »

« Ma mère m’a donné sa parole, » répondit Bruno. « Et elle la tiendrait. Elle est peut-être protectrice, mais elle est aussi loyale et courageuse. »

Il ferma les yeux et visualisa le médaillon brillant d’une lumière intense, chassant les ténèbres et les illusions.

« Tu n’as aucun pouvoir ici, » dit-il avec assurance. « Disparais ! »

Quand il rouvrit les yeux, la fausse Marie-Lou avait disparu. Anaëlle était de retour, souriant avec approbation.

« Excellent, » dit-elle. « Tu as reconnu l’illusion et tu as utilisé ta confiance en ta mère pour la dissiper. C’est exactement ce qu’il faut faire. Les illusions de Maxence jouent sur tes doutes, tes peurs. La vérité et la confiance sont tes meilleures armes contre lui. »

Bruno se sentait épuisé mais satisfait. Il progressait, devenait plus fort.

« Maintenant, » dit Anaëlle en désignant le journal, « il est temps que tu découvres l’histoire de ton père. Lis-le ce soir, dans le calme. Il répondra à beaucoup de tes questions. »

Bruno hocha la tête et rangea précieusement le petit livre dans son sac.

« Anaëlle, » dit-il avant de partir, « viendrez-vous avec nous en Bretagne ? »

La vieille femme secoua la tête avec un sourire triste.

« Non, Bruno. Mon rôle s’arrête ici. Le portail… il ne s’ouvre pas pour moi. J’ai essayé, autrefois. Mais il n’appelle que ceux qui ont du sang de l’autre monde. Comme ton père. Comme toi. »

Bruno fronça les sourcils.

« Mais vous connaissez Ker Izella si bien… »

« Par les récits de ton père, » expliqua-t-elle. « Et par mes recherches. J’ai consacré ma vie à étudier les passages entre les mondes. Mais les connaître n’est pas suffisant pour les traverser. »

Elle posa une main ridée sur la joue de Bruno.

« Va maintenant. Prépare-toi. Et souviens-toi : quoi que tu choisisses à la pleine lune, ce sera le bon choix si tu le fais avec ton cœur, pas avec tes peurs. »

Cette nuit-là, dans sa chambre, Bruno s’installa confortablement sur son lit, Tresi à ses pieds, et ouvrit le journal de son père. L’écriture était fine et élégante, légèrement penchée vers la droite. Les premières pages dataient d’il y a plus de vingt ans.

« *2 mai 1999 – J’ai traversé le portail aujourd’hui. C’était à la fois terrifiant et exaltant. Ce monde est si différent du mien, et pourtant si semblable. Les couleurs semblent plus ternes, les sons plus étouffés, mais les gens… les gens sont les mêmes. Ils rêvent, ils aiment, ils espèrent.* »

Bruno tourna les pages, fasciné par le récit de son père découvrant ce monde, s’adaptant à une réalité sans magie apparente, sans anges visibles.

« *15 juin 1999 – J’ai rencontré Marie-Lou aujourd’hui. Elle a quelque chose de spécial, une lumière intérieure que peu de gens de ce monde semblent posséder. Je me demande si elle pourrait voir, comprendre d’où je viens. Je me demande si elle me croirait.* »

Le cœur de Bruno battait plus vite en lisant ces lignes. Son père parlant de sa mère, de leur première rencontre… C’était comme un trésor longtemps caché qui se révélait enfin.

« *10 septembre 1999 – Marie-Lou est enceinte. Je vais être père. Cette nouvelle me remplit de joie, mais aussi d’inquiétude. Que transmettrai-je à mon enfant ? Le don de voir au-delà ? La capacité de traverser les mondes ? Et si le Gardien le poursuit, comme il m’a poursuivi ?* »

Bruno s’arrêta. Le Gardien ? Était-ce une référence au Fantôme de l’Hésitation ?

Il continua sa lecture, découvrant comment son père avait progressivement révélé la vérité à Marie-Lou, comment elle avait d’abord douté, puis accepté, puis embrassé cette réalité extraordinaire.

« *18 mars 2000 – Isabelle est née aujourd’hui. Elle est parfaite. Ses yeux sont comme ceux de sa mère, mais il y a quelque chose en elle… une étincelle qui vient de mon monde. Je l’ai sentie dès que je l’ai tenue dans mes bras. Elle sera spéciale, ma petite fille.* »

Bruno sourit. Cela expliquait pourquoi Isabelle avait toujours semblé comprendre ses rêves, ses intuitions, mieux que quiconque.

Les entrées continuaient, racontant les premières années d’Isabelle, puis la deuxième grossesse de Marie-Lou.

« *5 juillet 2004 – Bruno est né aujourd’hui. Mon fils. Dès l’instant où nos regards se sont croisés, j’ai su qu’il était encore plus lié à Ker Izella que sa sœur. Son aura est puissante, presque aveuglante pour mes yeux habitués à ce monde terne. Il aura besoin de protection, mais aussi de guidance. Le médaillon… je dois le préparer pour lui.* »

Bruno sentit des larmes couler sur ses joues. Son père l’avait vu, avait reconnu sa nature spéciale dès sa naissance. Il avait préparé le médaillon spécialement pour lui.

Les entrées suivantes parlaient de Bruno grandissant, montrant des signes de son don de clairvoyance. Puis, soudain, le ton changea.

« *12 novembre 2009 – Il m’a trouvé. Je ne sais pas comment, mais le Gardien a traversé. Il est ici, dans ce monde. Je le sens. Il me cherche. Ou pire, il cherche mes enfants. Je dois les protéger.* »

Les dernières pages du journal étaient écrites d’une main plus pressée, moins soignée.

« *15 novembre 2009 – Je n’ai plus le choix. Pour protéger ma famille, je dois retourner à Ker Izella et sceller le portail de l’autre côté. Le médaillon restera ici, caché, jusqu’à ce que Bruno soit prêt. Anaëlle veillera sur eux. Marie-Lou ne comprend pas pourquoi je dois partir, mais elle sent le danger. Je lui ai fait promettre de garder les enfants loin de la Bretagne, loin du portail, jusqu’à ce qu’ils soient assez grands pour comprendre et se défendre.* »

La dernière entrée était datée du jour même de la disparition de son père.

« *17 novembre 2009 – C’est aujourd’hui que je dois traverser. La pleine lune est parfaite, le portail sera à son maximum de puissance. J’ai dit au revoir à Marie-Lou, à mes enfants. Ils pensent que je pars pour un voyage d’affaires. C’est mieux ainsi. Je ne sais pas si je pourrai jamais revenir. Le Gardien est puissant, et sceller le portail signifie probablement m’emprisonner moi-même à Ker Izella pour toujours. Mais c’est le prix à payer pour leur sécurité.*

*Bruno, si tu lis ceci un jour, sache que je ne vous ai pas abandonnés. J’ai fait ce qu’un père doit faire : protéger ses enfants, même au prix de sa propre liberté. Le médaillon te guidera quand tu seras prêt. Écoute-le. Fais confiance à ton don. Et souviens-toi que le plus grand pouvoir du Gardien est de te faire douter de toi-même.*

*Je t’aime, mon fils. Quelle que soit la distance entre nous, quel que soit le monde où nous sommes, cet amour ne change pas.* »

Bruno referma le journal, bouleversé. Son père ne les avait pas abandonnés. Il s’était sacrifié pour les protéger. Et maintenant, Bruno comprenait pourquoi il avait toujours été attiré par la Bretagne, pourquoi le médaillon l’avait appelé, pourquoi le Fantôme de l’Hésitation – le Gardien – essayait de l’empêcher de partir.

Son père était peut-être encore vivant, prisonnier à Ker Izella. Et le portail allait s’ouvrir à la pleine lune, dans exactement trois jours.

Bruno se leva d’un bond, soudain impatient de partir. Il devait se rendre à Kerella, trouver le portail, peut-être même sauver son père.

Mais alors qu’il commençait à rassembler ses affaires avec une énergie renouvelée, une brume familière s’infiltra sous sa porte.

« Alors, tu as lu le journal, » constata le Fantôme de l’Hésitation en prenant forme au centre de la chambre. Ses yeux étaient d’un orange plus vif que jamais, presque rouges. « Tu penses connaître toute l’histoire maintenant. »

Bruno serra le journal contre sa poitrine, refusant de se laisser intimider.

« Mon père s’est sacrifié pour nous protéger de toi, » dit-il avec colère. « Tu es le Gardien dont il parle. »

Le Fantôme inclina sa tête brumeuse.

« Gardien, Fantôme de l’Hésitation… j’ai eu beaucoup de noms à travers les âges. Mais ton père n’a pas tout dit dans ce journal. Il a omis la partie la plus importante. »

« Quelle partie ? » demanda Bruno, méfiant mais curieux malgré lui.

Le Fantôme s’approcha, sa cape brumeuse ondulant comme des vagues grises.

« Pourquoi je poursuis ceux qui ont du sang de Ker Izella. Pourquoi le portail doit rester fermé. »

Il pointa une main vaporeuse vers le médaillon.

« Ce n’est pas une simple clé, Bruno. C’est une arme. Une arme qui pourrait détruire l’équilibre entre les mondes. »

Bruno secoua la tête, refusant d’écouter.

« Tu mens. Tu essaies juste de m’empêcher d’y aller, comme tu as essayé d’empêcher mon père. »

« Ton père a compris trop tard le danger, » insista le Fantôme. « C’est pourquoi il est retourné à Ker Izella. Pas seulement pour vous protéger, mais pour protéger les deux mondes. »

Les doutes commençaient à s’insinuer dans l’esprit de Bruno. Et si le Fantôme disait vrai ? Si le médaillon était réellement dangereux ?

« Prouve-le, » défia-t-il.

Le Fantôme sembla hésiter, puis tendit une main vers le front de Bruno.

« Je peux te montrer, » dit-il. « Si tu me laisses entrer dans ton esprit. »

Bruno recula, instinctivement méfiant.

« Non, » refusa-t-il. « Je ne te fais pas confiance. »

Le Fantôme laissa retomber sa main, et Bruno crut voir une lueur de déception dans ses yeux orange.

« Alors tu devras découvrir la vérité par toi-même, » dit-il. « À Kerella. Si tu oses toujours y aller après ce que je t’ai dit. »

Sur ces mots, il commença à se dissiper.

« Mais souviens-toi, Bruno : parfois, l’hésitation n’est pas une faiblesse. Parfois, c’est de la sagesse. »

Lorsque le Fantôme eut complètement disparu, Bruno resta immobile, troublé par cette conversation. Pour la première fois, il se demandait s’il n’y avait pas plus dans cette histoire que ce qu’il avait cru comprendre. Le médaillon, le portail, son père… tout semblait soudain plus complexe, plus ambigu.

Mais une chose était certaine : il devait aller à Kerella. Il devait voir le portail de ses propres yeux, comprendre ce qui était réellement arrivé à son père.

Le lendemain matin, Bruno annonça à sa famille qu’ils partiraient un jour plus tôt que prévu.

« Pourquoi ce changement soudain ? » demanda Marie-Lou, inquiète.

Bruno hésita, puis décida de dire la vérité.

« J’ai lu le journal de papa, » expliqua-t-il. « Et je crois qu’il est peut-être encore vivant, maman. À Ker Izella. Je dois y aller le plus vite possible. »

Le visage de Marie-Lou pâlit, et pendant un instant, Bruno crut qu’elle allait s’opposer à ce départ précipité. Mais à sa grande surprise, elle hocha simplement la tête.

« Je me doutais que ce jour viendrait, » dit-elle doucement. « Depuis que tu as trouvé le médaillon. J’ai toujours su, au fond de moi, que Michel n’était pas… mort. Pas vraiment. »

Elle se leva et disparut dans sa chambre, revenant quelques minutes plus tard avec une enveloppe qu’elle tendit à Bruno.

« Il m’a laissé ceci, » dit-elle. « À ouvrir seulement si tu trouvais le médaillon et décidais d’aller en Bretagne. »

Bruno prit l’enveloppe avec révérence. Elle était scellée avec de la cire rouge, portant l’empreinte d’un ange aux ailes déployées.

« Je ne l’ai jamais ouverte, » précisa Marie-Lou. « J’ai respecté sa volonté. »

Bruno la remercia d’un regard et brisa délicatement le sceau. À l’intérieur se trouvait une simple feuille de papier, couverte de l’écriture de son père, et une petite clé ancienne en argent.

La lettre était brève :

« *Mon fils,*

*Si tu lis ceci, c’est que le médaillon t’a trouvé et que tu as décidé de suivre son appel. La clé jointe ouvre une boîte que tu trouveras dans la maison entre les rochers à Ker Izella. Cette boîte contient la vérité sur le médaillon, sur le portail, et sur ton héritage.*

*Méfie-toi du Gardien. Il n’est pas ce qu’il semble être. Ni entièrement ennemi, ni véritablement ami. Il est lié au médaillon d’une façon que je n’ai comprise que trop tard.*

*Suis ton cœur, Bruno, mais aussi ta raison. L’équilibre entre les mondes est fragile, et tes actions auront des conséquences que tu ne peux imaginer.*

*Avec tout mon amour,*
*Papa* »

Bruno regarda la clé, puis sa mère et sa sœur qui l’observaient en silence.

« Nous partons demain à l’aube, » décida-t-il. « Il est temps de découvrir la vérité. »

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L’aventure continue !

In Mamie Aurore's art studio, an elegant shadow figure with a blue crystal crown looms. A dark-skinned boy with curly black hair and adventurous smile stands nearby. Title 'Emilie' and subtitle 'My Story Show' in vibrant frost palette. Cel-shaded magical silhouettes.

Identifiant de l’histoire : 78