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Les jours passèrent, et Mathis devint plus fort. Il pratiquait ses pouvoirs défensifs quotidiennement et emportait son kit d’urgence spatial partout. Capitaine Étoile avait arrangé les choses pour qu’il n’ait plus jamais à revoir son grand-père, mais Mathis savait que l’Ombre Envahissante pourrait encore essayer de l’atteindre d’autres façons.
Une nuit, comme prévu, l’ombre apparut à nouveau dans sa chambre, plus grande et plus sombre qu’auparavant.
« Tu ne peux pas m’échapper pour toujours, petit explorateur, » grogna-t-elle. « Tu me manques. Nous avions des secrets spéciaux. »
Mais Mathis était prêt. Il se tenait droit, ses figurines de dinosaures alignées à côté de lui comme une armée préhistorique.
« Je connais ton vrai nom, » dit clairement Mathis. « Tu n’es pas juste une ombre. Tu es la voix qui veut me faire croire que je ne mérite pas d’être protégé. »
L’ombre vacilla, surprise par cette franchise.
Mathis continua, « J’ai dessiné les cartes de mes territoires sacrés, et tu n’y es pas invité. »
« Mais je suis plus fort que toi, » siffla l’ombre, grandissant.
C’est alors que Mathis révéla son plus récent pouvoir. Il leva les bras et s’écria : « Bouclier des Étoiles, activé ! »
Il s’était préparé pour ce moment avec Capitaine Étoile. Autour de sa chambre, des autocollants d’étoiles commencèrent à briller, formant une constellation protectrice. Ces étoiles représentaient toutes les personnes qui tenaient à lui et le protégeraient — sa mère, ses enseignants, ses amis.
« Je ne suis pas seul, » déclara Mathis. « Et je sais que ce qui est arrivé n’était pas ma faute. »
L’ombre commença à rétrécir, son pouvoir diminuant face à cette vérité.
« Et surtout, » dit Mathis, sa voix maintenant calme et certaine, « je n’ai plus peur de parler. Si tu reviens, je le dirai. Encore et encore, jusqu’à ce que tous les adultes de confiance sachent qui tu es vraiment. »
Avec ces mots, l’Ombre Envahissante sembla se déchirer, se brisant en volutes qui s’évanouirent dans le néant. Là où elle avait été, Mathis plaça sa figurine de dinosaure préférée, un gardien pour sa chambre.
Le lendemain matin, Mathis se réveilla en se sentant différent — plus léger en quelque sorte. Au petit-déjeuner, Capitaine Étoile remarqua le changement.
« Tu as l’air différent aujourd’hui, Commandant, » dit-elle avec un sourire.
Mathis hocha la tête. « J’ai vaincu l’Ombre hier soir. Je lui ai dit que je connaissais la vérité et que je n’avais plus peur de parler. »
Les yeux de Catherine brillèrent de larmes fières. « C’est le pouvoir le plus fort de tous, tu sais. La vérité et le courage de la partager. »
Au cours des semaines suivantes, Mathis commença à sourire davantage. Il aimait toujours les dinosaures et l’espace, mais maintenant ce n’étaient plus seulement des intérêts — c’étaient des sources de force. Ses jouets dinosaures lui rappelaient qu’il pouvait être féroce quand nécessaire, et les étoiles lui rappelaient qu’il n’était jamais vraiment seul.
Parfois, il pensait encore à l’ombre, mais elle n’avait plus de pouvoir sur lui. Il comprenait maintenant que ce qui s’était passé avec son grand-père était mal, non pas à cause de quelque chose que Mathis avait fait, mais parce que les adultes ne devraient jamais franchir les limites des enfants.
Un soir, alors que Catherine le bordait, Mathis demanda, « Est-ce que toutes les ombres disparaissent pour toujours ? »
Elle réfléchit pensivement à cela. « Parfois elles essaient de revenir, mais chaque fois que tu utilises tes pouvoirs, elles deviennent plus faibles. Et maintenant, tu sais comment les combattre. »
Mathis hocha la tête. Il savait. Il avait sa voix, ses limites, ses adultes de confiance, et plus important encore, il avait la vérité. Avec ces outils, il pouvait garder son espace personnel — son territoire sacré — en sécurité.
Alors qu’il s’endormait, les étoiles à son plafond brillaient de manière protectrice. Mathis, explorateur spatial et expert en dinosaures, était à nouveau le commandant de son propre univers. Et dans cet univers, c’est lui qui faisait les règles sur qui pouvait s’approcher et qui devait rester à distance.
L’ombre n’avait plus sa place ici. C’était l’espace de Mathis, la vie de Mathis. Et elle était brillante d’étoiles.
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Ce n’est jamais vraiment fini…
Identifiant de l’histoire : 39