• Enfant-héros : Noa
  • Âge : 16 ans
  • Personnalité : Noa est très touchée par les violences faites aux femmes, par l’inégalité homme-femme, et c’est d’ailleurs peut être ce qui l’anime pour devenir un homme. Elle revendique beaucoup ce sujet sur les réseaux sociaux et part souvent en manifestations avec ses amis pour protester contre le patriarcat et les injustices sociales.. Déterminé. Il est animé par le défi, la justice, l’envie de se dépasser.
  • Passions : Les mangas japonais comme One Piece, Naruto ou Death Note.
  • Autres personnages : [{« type »: »hero », »name »: »Noa », »age »:16, »description »: »Noa a un regard magnifique, une peau douce et claire et un visage d’ange, mais elle se préférerai avec une barbe et des yeux sombres; cheveux blond clair bouclés et courts (à hauteur des oreilles), yeux bleus en amande, extras: 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0. « , »id »:0},{« type »: »Papa », »name »: »Frédéric », »age »:0, »description »: »Papa a du mal à comprendre Noa. Pour lui ce n’est pas naturel de transitionner, il voit cela comme de la mutilation, ce qui le rend triste pour sa fille. Alors il fait tout pour lui faire changer d’avis, mais cela amène beaucoup de conflits lors des repas ou dans le quotidien de la famille. « , »id »:1},{« type »: »Sœur », »name »: »Louise », »age »:0, »description »: »Est partie faire ses études à l’Université, mais elle rentre tous les week-ends pour voir la famille. Elle s’inquiète beaucoup pour sa sœur et ne comprend pas trop son choix de transition. Elle n’ose pas vraiment discuter de ce sujet avec elle, mais fait part de ses inquiétudes à ses parents. « , »id »:2},{« type »: »2ème Sœur », »name »: »Lidye », »age »:0, »description »: »C’est une enfant calme et gentille, mais très sensible. Elle pleure toujours lorsque une dispute éclate entre son père et Noa. « , »id »:3},{« type »: »Copain », »name »: »Jules », »age »:18, »description »: »C’est une fille qui est en cours de transition sexuelle. Elle a commencer a prendre des hormones depuis un an, sa voix a changé et elle s’apprête à commencer quelques opérations chirurgicales. Jules entraîne beaucoup Noa dans cette idée de transition. J’ai l’impression que Noa est amoureuse de Jules, mais je n’en suis pas sûr. « , »id »:4}]
  • Thème : ️ Émotions et Confiance
  • Problématique : Image de soi négative. Son rapport à lui-même et à son corps.
  • Détails : Noa est une fille, mais elle se pose beaucoup de questions, elle se sent mal dans son corps, avec ses seins qui poussent par exemple, comme si elle ne voulait pas être une fille. Elle se cherche, Noa désire de plus en plus être un garçon et elle veut prendre des hormones pour engager une transition sexuelle. Mais je trouve que cela est trop tôt pour elle, elle a besoin de traverser l’adolescence et d’avoir des premières relations sexuelles afin de vraiment découvrir son corps.
  • Style d’histoire : Romance
  • Identifiant de l’histoire : 165
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Le jour qui précédait le Festival des Reflets s’était levé sous un ciel inhabituellement clair. Dans la Vallée des Apparences, l’agitation était à son comble – serviteurs et admirateurs du Paon Miroir s’affairaient aux derniers préparatifs de la cérémonie, décorant chaque allée, chaque fontaine, chaque pavillon de guirlandes scintillantes et de miroirs miniatures qui démultipliaient la lumière en éclats éblouissants.

Perchés sur une crête surplombant ce spectacle, Noa, Jules et Louise observaient, dissimulés parmi les rochers. Leur descente des Falaises Brumeuses s’était faite dans l’urgence, sous la direction du Sage Hibou qui les avait guidés par des sentiers connus de lui seul. Maintenant, l’heure de vérité approchait.

« Rappelle-toi », murmura le Sage à Noa, « la clé n’est pas d’affronter Narcisse par la force, mais de lui montrer ce qu’il a oublié – son vrai visage, avant les miroirs. »

Noa hocha la tête, essayant de maîtriser les battements affolés de son cœur. Ces derniers jours d’entraînement intensif lui avaient appris à contrôler ses transformations, mais aujourd’hui, l’enjeu était infiniment plus grand qu’un simple exercice. Des vies dépendaient de sa réussite – celle de Jules, menacé d’exil ; celle de tous ces animaux qui, comme lui, ne correspondaient pas à l’image figée que le Paon Miroir voulait imposer.

« Le plan est simple en théorie », récapitula Jules, son museau frémissant d’anxiété contenue. « Nous pénétrons dans la Vallée sous couverture. Louise et moi créons une diversion près du Pavillon Nord, attirant les gardes. Pendant ce temps, Noa s’introduit dans le Pavillon des Miroirs où Narcisse se prépare toujours seul avant le Festival. »

« Et je lui montre son reflet d’avant », compléta Noa, « en espérant que ça suffira à ébranler son pouvoir. »

Louise, qui était restée silencieuse, posa une patte sur l’épaule de son frère. « Sois prudent, Noa. Si quelque chose tourne mal, n’hésite pas à fuir. Nous nous retrouverons au point de rendez-vous convenu. »

Le petit groupe échangea un dernier regard – un de ces moments suspendus où chacun prend la mesure de l’amitié et de la confiance qui les unit face au danger. Puis, ils se séparèrent.

Noa adopta la forme d’un jeune cerf – assez commun pour ne pas attirer l’attention, assez différent de sa forme naturelle pour être méconnaissable. Jules et Louise, quant à eux, se parèrent des déguisements fournis par les Écureuils Jumeaux – des capes tissées de fibres spéciales qui modifiaient subtilement leurs silhouettes.

L’infiltration dans la Vallée se déroula avec une facilité presque déconcertante. En ce jour de préparatifs, tant d’animaux circulaient que trois de plus passaient inaperçus. Noa, sous sa forme de cerf, avançait d’un pas qu’il espérait assuré, observant avec un mélange de fascination et d’horreur les habitants de la Vallée.

Ils semblaient tous… parfaits. Trop parfaits. Chaque plume, chaque poil, chaque écaille à sa place. Leurs mouvements mêmes paraissaient chorégraphiés, comme si toute spontanéité avait été soigneusement éradiquée. Certains arboraient fièrement sur leur poitrine des médaillons miroirs – signes de leur totale adhésion aux principes du Paon.

« C’est ici que nous nous séparons », chuchota Jules lorsqu’ils atteignirent une place ornée d’une imposante statue du Paon Miroir. « Le Pavillon des Miroirs est au bout de cette allée. Nous allons créer la diversion dans trois minutes exactement. Sois prêt. »

Noa acquiesça imperceptiblement, sentant l’angoisse lui nouer l’estomac. Il s’engagea seul dans l’allée indiquée, chaque pas semblant plus lourd que le précédent.

Le Pavillon des Miroirs était une structure circulaire aux parois entièrement recouvertes de surfaces réfléchissantes – un palais de lumière et d’illusion où le moindre rayon de soleil se trouvait capturé et démultiplié à l’infini. Deux corbeaux montaient la garde à son entrée, leur vigilance accentuée par l’imminence du Festival.

Noa attendit, caché derrière une haie parfaitement taillée, comptant les secondes. Quand retentit soudain un fracas assourdissant, suivi de cris alarmés, il sut que Jules et Louise avaient lancé leur diversion.

Les gardes hésitèrent, puis s’envolèrent vers la source du tumulte. C’était sa chance. Noa se précipita vers l’entrée du Pavillon, reprenant brièvement sa forme de renard pour se faufiler par une fenêtre entrouverte.

L’intérieur était plus étonnant encore que l’extérieur – un labyrinthe de miroirs où chaque surface renvoyait non pas le reflet exact de la réalité, mais une version idéalisée selon les critères du Paon. Noa se vit momentanément transformé en un renard d’une symétrie parfaite, sa fourrure d’un roux uniforme et brillant – l’image de ce qu’il « devrait » être selon Narcisse.

Un frisson de révulsion le parcourut face à cette version si étrangère de lui-même. Il progressa prudemment, cherchant des yeux la salle centrale où, selon les informations du Sage Hibou, Narcisse se préparait en solitaire.

Un chant mélodieux mais étrangement mélancolique le guida à travers le dédale de reflets. Au détour d’un couloir, il le vit enfin – le Paon Miroir dans toute sa splendeur artificielle.

Narcisse se tenait devant un miroir particulièrement imposant, contemplant son image avec une fascination presque douloureuse. Ses plumes-miroirs déployées captaient la lumière, créant un halo presque aveuglant autour de lui. Il était à la fois magnifique et terrifiant, incarnation vivante de la beauté poussée jusqu’à l’absurde.

Noa s’immobilisa, retenant son souffle. Le moment était venu de mettre le plan à exécution. Concentrant toute sa volonté, il commença à puiser dans les enseignements du Sage Hibou, cherchant au plus profond de lui-même cette capacité unique de refléter non pas les apparences, mais les essences.

Lentement, sa fourrure se transforma – non pas en une autre forme animale, mais en une surface miroitante d’un genre particulier. Là où les miroirs de Narcisse reflétaient la perfection idéalisée, ceux de Noa montraient la vérité profonde, l’être sous les masques.

« Qui va là ? » La voix du Paon Miroir, habituellement si mélodieuse, se brisa d’inquiétude lorsqu’il aperçut ce visiteur inattendu.

Noa avança d’un pas, puis d’un autre, sa forme scintillante captant et renvoyant une image que Narcisse n’avait pas vue depuis des décennies – celle du jeune paon ordinaire, vulnérable et rejeté qu’il avait été avant sa transformation.

« Qu’est-ce que… Comment oses-tu ! » siffla Narcisse, ses plumes s’agitant frénétiquement. « Garde ! À moi ! »

Mais au lieu de fuir ou d’attaquer, Noa continua d’avancer, son corps entier devenu miroir de vérité. « Je ne suis pas venu te combattre, Narcisse. Je suis venu te montrer ce que tu as oublié. »

Le Paon recula, son regard rivé malgré lui sur ce reflet qu’il avait passé une vie entière à fuir. « C’est un mensonge ! Une illusion ! Je ne suis plus cette… cette créature pathétique ! »

« Ce n’était pas pathétique d’être toi-même », répondit doucement Noa. « La vraie tragédie a commencé quand tu as cru que tu devais changer pour mériter l’amour et le respect. »

Quelque chose vacilla dans le regard du Paon – une fissure dans l’armure de certitude qu’il s’était forgée. Pendant un instant, Noa crut percevoir une lueur de reconnaissance, peut-être même de soulagement.

Mais cet instant fut bref. Avec un cri de rage, Narcisse déploya ses plumes dans toute leur ampleur, créant une tempête de reflets qui submergea Noa de milliers d’images contradictoires – l’attaque psychique d’un être qui refusait désespérément de voir sa propre vérité.

« Tu n’es rien ! » hurla le Paon. « Un métamorphe ! Une aberration que j’aurais dû éradiquer avec tous les autres ! »

Noa lutta pour maintenir sa concentration, pour ne pas se perdre dans ce déluge d’illusions. Mais le pouvoir de Narcisse, alimenté par des décennies de pratique et par la terreur existentielle qui l’habitait, était immense.

Un à un, les miroirs qui composaient désormais la fourrure de Noa commencèrent à se fissurer sous l’assaut mental. Le jeune renard sentit sa métamorphose lui échapper, son corps vacillant entre plusieurs formes sans pouvoir se stabiliser.

C’est alors qu’un fracas retentit – la porte principale du Pavillon venait de s’ouvrir avec violence. Jules et Louise, poursuivis par une escouade de corbeaux, firent irruption dans la salle centrale.

« Noa ! » cria Jules, son visage déformé par l’effort et l’inquiétude. « La diversion a échoué ! Ils nous ont repérés ! »

Narcisse détourna momentanément son attention, offrant à Noa un bref répit. « Plus d’intrus ? » Sa voix vibrait d’une fureur froide. « Le Festival de demain sera précédé d’une purge, à ce que je vois. »

D’un geste impérieux, il ordonna aux corbeaux de saisir les trois amis. Louise se débattit férocement, mais fut rapidement maîtrisée. Jules, épuisé par leur course, ne put opposer qu’une résistance symbolique.

Quant à Noa, encore désorienté par l’assaut psychique qu’il venait de subir, il ne put esquiver les serres acérées qui s’enfoncèrent dans ses épaules.

« Emmenez-les dans la Chambre des Reflets Brisés », ordonna Narcisse. « Ils y passeront la nuit à contempler leur échec avant d’être présentés demain comme exemples de ce qui arrive aux rebelles. »

Alors qu’on les traînait hors du Pavillon, Noa croisa le regard du Paon Miroir. Derrière la colère et le mépris affiché, il crut discerner quelque chose d’autre – une peur fondamentale, celle d’un être qui avait construit toute son existence sur un mensonge et qui tremblait à l’idée que ce mensonge soit exposé.

La Chambre des Reflets Brisés s’avéra être une cellule circulaire aux murs tapissés de fragments de miroirs déformants – un lieu conçu pour désorienter et briser psychologiquement ceux qui osaient défier l’ordre établi par le Paon.

Lorsque la lourde porte se referma sur eux, un silence accablé s’installa. Jules s’effondra contre un mur, le souffle court, une entaille sanglante barrant son flanc – souvenir de leur tentative de fuite avortée.

« Je suis désolé », murmura-t-il. « Nous avons été repérés presque immédiatement. Ces corbeaux… ils sont partout. »

Louise s’approcha de Noa, examinant avec inquiétude son état. La métamorphose partielle qu’il avait tentée l’avait vidé de ses forces. Sa fourrure présentait maintenant des plaques dépourvues de poils, comme brûlées, là où les miroirs s’étaient brisés.

« J’ai échoué », souffla Noa, la voix brisée par la déception. « J’ai cru… j’ai cru que montrer à Narcisse son vrai visage suffirait. Mais sa peur est trop grande, son déni trop profond. »

Louise s’assit près de lui, passant doucement sa patte sur son front fiévreux. « Tu n’as pas échoué, Noa. Tu as été plus courageux que n’importe lequel d’entre nous. »

« Mais demain… » Jules laissa sa phrase en suspens, mais tous savaient ce qui les attendait. Le Festival des Reflets se transformerait en spectacle punitif, leur exil vers les Terres Grises servant d’avertissement à quiconque songerait à défier l’autorité du Paon Miroir.

Les heures s’écoulèrent lentement dans cette prison de reflets distordus. Noa, épuisé tant physiquement que mentalement, sombra dans un sommeil agité peuplé de cauchemars où des milliers de miroirs lui renvoyaient chacun une image différente de lui-même, sans qu’aucune ne lui semble vraiment authentique.

Il fut réveillé en sursaut par un bruit ténu – un grattement à la petite fenêtre grillagée qui laissait filtrer un rayon de lune dans leur cellule.

« Psst ! » fit une voix familière.

Jules et Louise s’éveillèrent à leur tour, aux aguets. Noa se hissa péniblement jusqu’à la fenêtre et distingua, dans la pénombre extérieure, deux silhouettes identiques.

« Les Écureuils Jumeaux ! » souffla-t-il, n’osant croire à cette apparition providentielle.

« Pas si fort ! » chuchota l’un d’eux. « Les corbeaux ont l’ouïe fine. »

« Comment nous avez-vous trouvés ? » demanda Jules, rejoignant Noa à la fenêtre.

« Le Sage Hibou nous a envoyés », expliqua rapidement l’autre écureuil. « Il a senti que quelque chose avait mal tourné. Nous avons des informations cruciales. »

Ils glissèrent à travers les barreaux un minuscule rouleau d’écorce. Noa le déroula, déchiffrant à la faible lueur lunaire les inscriptions qui y figuraient.

« C’est… » Il s’interrompit, stupéfait par ce qu’il lisait. « C’est l’histoire complète de Narcisse. Et celle du Lac des Mirages. »

« Le Sage a trouvé dans ses archives les détails que vous ignorez encore », poursuivit l’un des jumeaux. « Le pouvoir du Paon Miroir n’est pas absolu. Ses miroirs renvoient des illusions, mais face à un reflet plus puissant que les siens, ils peuvent se briser. »

« Un reflet plus puissant ? » répéta Louise, perplexe.

« Le Lac des Mirages », précisa l’autre écureuil. « C’est là que tout a commencé, c’est là que son pouvoir peut être défait. Ses eaux contiennent une vérité plus profonde que n’importe quel miroir fabriqué. »

Noa parcourut fébrilement le reste du manuscrit, son espoir renaissant à mesure qu’il comprenait ce que le Sage Hibou avait découvert. « Le Lac des Mirages se trouve juste derrière le Pavillon des Miroirs. Narcisse l’a fait entourer de hautes haies pour que personne n’y accède, mais il y retourne chaque nuit, juste avant l’aube… »

« Pour renouveler son pouvoir », compléta Jules, saisissant l’implication. « C’est sa source, son talon d’Achille. »

Les Écureuils Jumeaux hochèrent vigoureusement la tête. « Exact ! Et il y a plus – nous pouvons vous faire sortir d’ici. »

Ils révélèrent leur plan : ayant observé les allées et venues des gardes, ils avaient repéré une faille dans la surveillance. De plus, ils avaient apporté un outil spécial – une noix particulière qui, une fois écrasée, libérait un gaz endormant les corbeaux pendant quelques minutes.

« C’est notre seule chance », murmura Noa, une nouvelle détermination illuminant son regard épuisé.

L’évasion fut périlleuse. Profitant de la relève des gardes, les Écureuils Jumeaux lancèrent leur noix soporifique, plongeant les corbeaux dans un sommeil momentané. Pendant ce bref intervalle, ils parvinrent à crocheter la serrure, libérant les trois prisonniers.

Le petit groupe se faufila dans l’obscurité, évitant les patrouilles, guidé par les écureuils qui connaissaient chaque recoin, chaque angle mort de la surveillance. L’aube approchait – ce moment critique où, selon le manuscrit, Narcisse se rendrait au Lac des Mirages pour son rituel quotidien.

« Nous devons nous séparer ici », annoncèrent les jumeaux lorsqu’ils atteignirent l’arrière du Pavillon des Miroirs. « Notre présence attirerait trop l’attention. Le passage vers le Lac est derrière ces ifs taillés en spirale. »

Noa les remercia avec ferveur, conscient que sans leur intervention, tout espoir aurait été perdu. Puis, avec Jules et Louise, il s’engagea dans l’étroit passage qui serpentait entre les haies impeccablement entretenues.

Le ciel commençait à pâlir à l’est lorsqu’ils aperçurent enfin le Lac des Mirages. Contrairement à ce qu’ils imaginaient, ce n’était pas un plan d’eau majestueux, mais une mare modeste, presque intime, dont la surface parfaitement immobile reflétait le ciel comme un miroir naturel.

« Cachons-nous », souffla Jules, désignant un bosquet proche. « Il ne devrait plus tarder. »

En effet, quelques minutes plus tard, une silhouette solitaire émergea du Pavillon – Narcisse, dépouillé de ses ornements habituels, avançant d’un pas presque hésitant vers le Lac. Sans son apparat, sans sa cour d’admirateurs, il paraissait étrangement vulnérable.

Les trois amis échangèrent un regard. Le moment de vérité était venu – leur dernière chance de changer le cours du Festival, et peut-être l’avenir de la Forêt des Identités tout entière.

Mais alors qu’ils s’apprêtaient à mettre en œuvre leur plan improvisé, un craquement les trahit. Narcisse se retourna vivement, ses yeux s’écarquillant de stupeur en reconnaissant les évadés.

« Vous ! » siffla-t-il, son expression oscillant entre peur et fureur. « Comment osez-vous souiller ce lieu sacré ! »

Noa s’avança, puisant dans ses dernières forces pour affronter celui qui avait transformé sa différence en fardeau. Derrière le Paon se trouvait le Lac – leur ultime espoir, la source de vérité qui pourrait tout changer.

Mais entre eux et cette vérité se dressait Narcisse, ses plumes-miroirs commençant à luire d’une lueur menaçante dans la lumière naissante de l’aube – prêt à défendre jusqu’au bout l’illusion qui constituait désormais tout son être.

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L’aventure continue !

In Mamie Aurore's art studio, an elegant shadow figure with a blue crystal crown looms. A dark-skinned boy with curly black hair and adventurous smile stands nearby. Title 'Emilie' and subtitle 'My Story Show' in vibrant frost palette. Cel-shaded magical silhouettes.

Identifiant de l’histoire : 165