• Enfant-héros : Fabien
  • Âge : 14 ans
  • Personnalité : énergique, malin, impatient, autonome, turbulent, têtu
  • Passions : Jouer aux jeux vidéos comme CS Go, League of Legend ou GTA
  • Autres personnages : Sa mère (Marine) et son animal (Billy).
  • Thème : Numérique
  • Problématique : Découverte des jeux vidéo et limites
  • Détails : Fabien passe trop de temps sur les jeux vidéos et ne sort plus de sa chambre. Ses notes à l’école baissent car il ne fait plus ses devoirs le soir, il préfère aller jouer sur l’ordinateur. Je ne peux rien faire car il est seul dès qu’il rentre de l’école, étant donné que je travaille jusqu’à 20h.
  • Style d’histoire : Enquête
  • Identifiant de l’histoire : 152
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Le jour de la phase finale se leva, gris et pluvieux, comme si le ciel lui-même pressentait le danger qui couvait. Fabien se réveilla avant son alarme, l’estomac noué par l’appréhension. Billy, sentant son anxiété, resta inhabituellement proche pendant qu’il se préparait.

Un message était arrivé sur son téléphone pendant la nuit : « 10h00. 42 rue des Données. Viens seul. Apporte uniquement tes effets personnels essentiels. Tout l’équipement nécessaire sera fourni. »

Fabien enfila soigneusement les protections discrètes que les Connectés avaient préparées : la montre « Gardien », le pendentif contenant le vaccin numérique, et un t-shirt spécial conçu par Amina, dont le tissu était imprégné de fines mailles métalliques pour perturber certains types de scans.

Sa mère était déjà partie travailler, mais avait laissé un mot sur la table de la cuisine : « Bon courage pour ton tournoi d’échecs ce weekend ! Appelle-moi quand tu peux. Je t’aime. »

Le mensonge des échecs avait été la couverture la plus plausible que Fabien avait trouvée pour expliquer son absence de trois jours. Une vague de culpabilité le submergea en lisant le mot. Si les choses tournaient mal…

Non. Il ne pouvait pas penser ainsi. Il devait rester concentré, confiant.

À 9h30, Fabien caressa une dernière fois Billy, promettant à la voisine qui venait le garder qu’il serait de retour dimanche soir au plus tard. Puis, son sac à dos léger sur l’épaule, il prit le bus qui le conduirait vers l’ancienne zone industrielle où se trouvait l’adresse indiquée.

La rue des Données se révéla être une allée étroite bordée d’anciens entrepôts reconvertis. Le numéro 42 se distinguait par sa façade fraîchement repeinte en noir mat, sans aucune enseigne, juste un petit interphone à côté d’une porte métallique.

Fabien pressa le bouton, son cœur battant violemment contre sa cage thoracique.

« Identifiez-vous, » demanda une voix neutre à travers le haut-parleur.

« Fabien. Participant au Tournoi Ultime. »

Un bourdonnement électrique, puis la porte se déverrouilla avec un claquement sec. Fabien prit une profonde inspiration, activant discrètement le Gardien à son poignet avant de pénétrer dans le bâtiment.

L’intérieur contrastait radicalement avec l’extérieur délabré. Un hall d’accueil ultramoderne, aux murs blancs lumineux et au sol noir brillant, accueillait les visiteurs. Derrière un comptoir élégant, une femme au visage impassible leva les yeux à son entrée.

« Fabien. Nous vous attendions, » dit-elle d’une voix qui semblait étrangement plate, dénuée d’inflexions naturelles. « Veuillez déposer tous vos appareils électroniques ici. »

Elle indiqua un petit bac sur le comptoir. Fabien avait anticipé cette demande et n’avait apporté qu’un vieux téléphone contenant des données sans importance.

« Ma montre aussi ? » demanda-t-il innocemment, montrant le Gardien à son poignet.

La femme l’examina. « Non, les montres sont autorisées. Veuillez me suivre. »

Fabien soupira intérieurement de soulagement. Premier obstacle franchi.

Il fut conduit à travers un dédale de couloirs blancs, tous identiques, jusqu’à une grande salle où une vingtaine d’adolescents étaient déjà rassemblés. Certains visages lui étaient familiers – des participants qu’il avait affrontés lors des phases précédentes. D’autres étaient nouveaux.

Il repéra immédiatement Lucas, debout près d’un mur, les yeux fixés sur un point invisible. Fabien s’approcha de lui, mais avant qu’il ne puisse parler, une porte s’ouvrit à l’extrémité de la salle.

Un homme élancé entra, et Fabien le reconnut instantanément d’après les photos que Marc avait montrées : Pierre-Xavier Leroy, alias Maître Pixel. En personne, il était encore plus troublant. Grand et mince jusqu’à la maigreur, son visage pâle semblait effectivement éclairé par une lueur bleutée inexplicable. Ses yeux, deux orbes noires et profondes, scannaient la pièce avec une intensité dérangeante.

« Bienvenue, finalistes, » annonça-t-il, sa voix à la fois douce et perçante. « Vous êtes les élus, sélectionnés parmi des milliers pour expérimenter l’avenir du gaming. L’Immersion Totale. »

Il fit un geste théâtral, et les lumières s’atténuèrent tandis que des projections holographiques emplissaient la salle, montrant des séquences de jeu d’une qualité époustouflante.

« Pendant trois jours, vous vivrez une expérience sans précédent. Vos esprits seront libérés des contraintes de la réalité ordinaire. Vous explorerez des mondes où les règles limitatives de votre quotidien n’existent plus. »

Fabien observait attentivement ses camarades finalistes. La plupart semblaient hypnotisés par les paroles de Pixel, hochant la tête avec un enthousiasme qui paraissait presque… programmé. Seuls quelques-uns – trois ou quatre peut-être – montraient des signes de réserve ou de méfiance.

« Mais avant de commencer, » poursuivit Pixel, « nous devons nous assurer que vous êtes prêts. Que vous êtes… réceptifs. »

Il claqua des doigts, et des assistants entrèrent, poussant des chariots sur lesquels étaient disposés des casques de réalité virtuelle d’un design inconnu, reliés à de petits appareils noirs.

« Une simple procédure de calibration, » expliqua Pixel avec un sourire qui n’atteignait pas ses yeux. « Pour harmoniser vos ondes cérébrales avec notre système. »

Fabien sentit une alarme silencieuse vibrer contre son poignet – le Gardien détectait quelque chose de dangereux. Il se rappela les avertissements de Marc : ces « calibrations » étaient probablement conçues pour affaiblir les barrières mentales naturelles, rendant l’esprit plus malléable.

Alors que les assistants distribuaient les casques, Fabien remarqua que Lucas le regardait fixement. Son ami s’approcha, et pendant un instant, Fabien crut voir une lueur de son ancien camarade dans ses yeux.

« Tu es venu seul, » murmura Lucas. « Bien. Il sera content. »

« Lucas, est-ce que ça va ? » chuchota Fabien. « Tu as l’air… différent. »

Un éclair de confusion traversa le visage de Lucas, comme s’il luttait contre quelque chose. « Je… » Il secoua brusquement la tête. « Bien sûr que je vais bien. Jamais été mieux. Tu comprendras bientôt. »

Un assistant s’approcha, tendant un casque à Fabien. « Calibration obligatoire avant de poursuivre. »

Fabien prit l’appareil, gagnant du temps en l’examinant avec curiosité. « Comment ça fonctionne exactement ? »

« Simple visualisation guidée, » répondit l’assistant d’une voix monocorde. « Détendez-vous et suivez les instructions. »

Fabien plaça lentement le casque sur sa tête, sentant le Gardien vibrer plus intensément contre son poignet. À travers le viseur, il vit un tunnel de lumières colorées et entendit une voix apaisante :

« Respirez profondément. Détendez chaque muscle. Laissez votre esprit s’ouvrir… »

Fabien ferma les yeux derrière le casque, feignant de suivre les instructions tout en récitant mentalement les mantras de protection que Marc lui avait enseignés. Le Gardien émettait maintenant une chaleur légère contre sa peau, signe qu’il travaillait activement à contrer les influences du programme.

Après ce qui sembla une éternité, la séance de « calibration » se termina. Fabien retira le casque, clignant des yeux dans la lumière de la salle. Autour de lui, les autres participants semblaient légèrement hébétés, comme sortant d’une transe.

« Parfait, » déclara Pixel qui avait observé le processus avec un intérêt clinique. « Vous êtes prêts pour la phase suivante. Suivez-moi. »

Il les conduisit plus profondément dans le bâtiment, jusqu’à une immense salle remplie de ce qui ressemblait à des capsules futuristes – des structures ovoïdes blanches, chacune équipée d’un siège ergonomique et d’un système complexe de casque et capteurs.

« Vos quartiers pour les trois prochains jours, » annonça fièrement Pixel. « La technologie la plus avancée jamais créée en matière d’immersion vidéoludique. »

Fabien observa attentivement la salle, repérant discrètement les caméras de sécurité, les issues, et surtout, ce qui semblait être le poste de contrôle principal – une station surélevée au centre de la pièce, entourée d’écrans de surveillance.

« Avant de commencer, une petite démonstration, » poursuivit Pixel. Il fit un signe, et Lucas s’avança, comme s’il avait été désigné à l’avance.

Lucas fut installé dans l’une des capsules, le casque ajusté sur sa tête, des capteurs fixés à ses tempes et poignets. Pixel manipula quelques commandes sur une tablette, et soudain, les écrans muraux s’allumèrent, montrant ce que Lucas voyait : un monde fantastique, un champ de bataille médiéval-futuriste où il se déplaçait avec une agilité surhumaine.

« Vous ne voyez qu’une pâle reproduction à l’écran, » expliqua Pixel. « Ce que Lucas expérimente est infiniment plus immersif. Chaque sens est stimulé – vue, ouïe, toucher, même odorat et goût. Son corps est ici, mais son esprit… son esprit est là-bas. »

Fabien observait, fasciné malgré lui. Les mouvements de Lucas dans le jeu étaient fluides, naturels, comme s’il avait toujours vécu dans ce monde virtuel. Mais ce qui l’inquiétait, c’était l’expression sur le visage réel de Lucas – un mélange d’extase et d’absence, comme si sa conscience avait véritablement quitté son corps.

« Et maintenant, » annonça Pixel avec un sourire satisfait, « à votre tour. »

Les assistants commencèrent à diriger chaque finaliste vers une capsule. Quand vint le tour de Fabien, il fut conduit vers une unité située près du centre de la salle – non loin du poste de contrôle principal, nota-t-il avec un élan d’espoir.

Alors qu’on l’installait dans la capsule, ajustant le casque et les capteurs, Fabien aperçut Pixel qui l’observait avec une attention particulière.

« Fabien, » dit-il en s’approchant, sa voix soudain plus basse, plus personnelle. « Le joueur qui performe mieux avec des pauses. Fascinant. »

Le cœur de Fabien manqua un battement. Pixel savait. Bien sûr qu’il savait.

« Je suis curieux de voir comment ton esprit… particulier… réagira à l’Immersion Totale, » poursuivit Pixel, étudiant Fabien comme un scientifique examinerait un spécimen intéressant. « Les esprits qui résistent sont souvent les plus… satisfaisants à recalibrer. »

Sans attendre de réponse, il s’éloigna, laissant Fabien avec un sentiment de malaise croissant. L’assistant termina les ajustements, et avant que Fabien ne puisse se préparer davantage, le casque s’activa.

Le monde autour de lui disparut, remplacé par un vide noir qui se remplit progressivement de lumière. Une voix résonna, semblant venir de partout et nulle part à la fois :

« Bienvenue dans l’Immersion Totale, Fabien. Prépare-toi à découvrir qui tu es vraiment. »

Le noir se dissipa complètement, révélant un monde d’une beauté époustouflante – un paysage qui semblait fusionner tous les environnements des jeux qu’il avait jamais aimés. Des éléments de CS Go, League of Legends, et même GTA s’entrelaçaient dans une réalité cohérente et vibrante.

Fabien se tenait au sommet d’une colline, dominant une ville futuriste aux couleurs néon qui se fondait graduellement dans une forêt mystique. Le ciel au-dessus de lui était parsemé d’îles flottantes reliées par des ponts de lumière.

L’immersion était totale, parfaite. Il pouvait sentir le vent sur sa peau, l’odeur métallique de la ville mêlée aux parfums de la forêt. Quand il toucha l’herbe sous ses pieds, il sentit chaque brin entre ses doigts.

« C’est… impossible, » murmura-t-il, sa voix résonnant naturellement dans l’espace autour de lui.

« Rien n’est impossible ici, » répondit une voix familière.

Fabien se retourna pour voir Pixel – ou plutôt un avatar de Pixel, plus grand, plus imposant, ses yeux littéralement constitués de pixels noirs mouvants.

« Bienvenue dans mon monde, Fabien. Ou devrais-je dire… notre monde maintenant. »

Fabien sentit la chaleur du Gardien contre son poignet – étrangement, le dispositif semblait avoir été transposé dans cette réalité virtuelle, apparaissant comme un bracelet simple mais lumineux.

« Ce n’est pas réel, » affirma Fabien, autant pour lui-même que pour l’avatar de Pixel.

L’avatar sourit, un sourire froid qui n’atteignait pas ses yeux pixelisés. « Qu’est-ce que la ‘réalité’, Fabien ? Une série d’impulsions électriques interprétées par ton cerveau. Ici, nous fournissons simplement des impulsions différentes. Plus belles. Plus parfaites. »

Il fit un geste large, et le paysage se transforma, devenant un champ de bataille où des joueurs – les autres finalistes, réalisa Fabien – s’affrontaient dans des combats spectaculaires.

« Le tournoi commence dans une heure, » annonça Pixel. « D’ici là, explore. Découvre. Laisse ce monde devenir plus réel que la réalité que tu as laissée derrière toi. »

Sur ces mots, l’avatar se dissolut en une pluie de pixels qui s’éparpillèrent dans le vent virtuel.

Fabien resta immobile un moment, luttant pour maintenir sa lucidité face à l’assaut sensoriel parfaitement orchestré. Le Gardien à son poignet émettait une pulsation régulière, comme un battement de cœur, le rappelant à sa mission.

Il devait explorer, mais pas comme Pixel l’entendait. Il devait comprendre la structure de ce monde virtuel, trouver ses failles, localiser l’équivalent numérique du poste de contrôle principal.

Se concentrant, Fabien activa sa Vision Stratégique – cette capacité innée à voir les motifs et les solutions. À sa surprise, elle fonctionnait différemment ici, plus puissamment. Les structures du monde virtuel lui apparaissaient presque comme des lignes de code visibles, des flux d’information qu’il pouvait suivre du regard.

« Intéressant, » murmura-t-il. Si sa Vision Stratégique était amplifiée ici, peut-être pouvait-il l’utiliser pour trouver ce qu’il cherchait.

Fabien commença à explorer méthodiquement, suivant les flux d’information les plus denses, cherchant leur source. Il traversa des paysages variés, croisant d’autres joueurs qui semblaient déjà complètement absorbés par ce nouveau monde, interagissant avec l’environnement comme s’ils avaient oublié qu’il s’agissait d’une simulation.

Après ce qui sembla être des heures – mais qui n’était peut-être que des minutes dans le monde réel, la distorsion temporelle étant une autre technique de manipulation – Fabien découvrit quelque chose d’étrange : une anomalie dans le paysage, un endroit où les flux d’information convergeaient puis disparaissaient, comme aspirés dans un point invisible.

S’approchant prudemment, il découvrit ce qui ressemblait à une porte camouflée dans la paroi d’une falaise, visible uniquement grâce à sa Vision Stratégique amplifiée.

« Bien joué, Fabien, » dit soudain une voix derrière lui.

Fabien se retourna vivement pour découvrir Lucas – ou plutôt l’avatar de Lucas, plus grand et plus fort que dans la réalité, vêtu comme un guerrier futuriste.

« Tu as trouvé une entrée vers le Sous-Réseau, » poursuivit Lucas, sa voix étrangement plate malgré son apparence impressionnante. « Peu de joueurs les repèrent. Mais tu n’es pas comme les autres, n’est-ce pas ? »

Fabien étudia attentivement son ami, cherchant des signes du vrai Lucas sous cette façade. « Qu’est-ce que le Sous-Réseau ? »

« La structure fondamentale, » répondit Lucas d’un ton monotone, comme s’il récitait. « Les couloirs entre les mondes. Maître Pixel nous a choisis, quelques privilégiés, pour les surveiller. Pour identifier les… anomalies. »

« Comme moi ? » demanda Fabien, se tenant instinctivement prêt à réagir.

Lucas sourit, un sourire vide qui n’atteignait pas ses yeux. « Tu es perspicace. Oui, comme toi. Les résistants. Ceux qui n’abandonnent pas leur… ancienne réalité assez facilement. »

Il fit un pas en avant, et Fabien remarqua que son mouvement n’était pas tout à fait fluide – comme si, pendant une fraction de seconde, Lucas avait hésité.

« Tu devrais venir avec moi, » dit Lucas. « Maître Pixel veut te parler personnellement. Il dit que tu as un potentiel particulier. »

Fabien vit sa chance – peut-être la seule qu’il aurait. « D’accord, » accepta-t-il. « Montre-moi le chemin. »

Lucas parut momentanément surpris par cette capitulation rapide, mais se ressaisit et fit signe à Fabien de le suivre. Ils traversèrent la porte camouflée, pénétrant dans ce que Lucas avait appelé le Sous-Réseau.

L’environnement changea radicalement. Fini les paysages époustouflants et les détails minutieux. Ici, tout était abstrait, géométrique – des couloirs lumineux aux parois translucides, à travers lesquelles Fabien pouvait apercevoir des fragments d’autres réalités virtuelles, comme des fenêtres sur différents mondes.

« C’est l’architecture sous-jacente, » expliqua Lucas. « D’ici, les Gardiens comme moi peuvent surveiller et maintenir l’intégrité de l’Immersion. »

Fabien notait mentalement chaque détail, chaque embranchement. Sa Vision Stratégique travaillait à plein régime, lui montrant les flux de données qui circulaient autour d’eux comme des rivières lumineuses.

Après plusieurs minutes de marche silencieuse, ils arrivèrent devant une structure qui ressemblait à un dôme de cristal noir. À l’intérieur, Fabien pouvait distinguer une silhouette – Pixel, assis au centre d’un réseau complexe d’interfaces holographiques.

« Le Nexus Central, » annonça Lucas avec une révérence dans la voix. « Le cœur de tout. »

Fabien sentit son pouls s’accélérer. C’était l’équivalent virtuel du poste de contrôle principal. S’il pouvait y accéder, y insérer le vaccin numérique…

Mais avant qu’ils ne puissent s’approcher davantage, Lucas s’arrêta brusquement, portant une main à sa tête comme s’il souffrait soudain d’une migraine intense.

« Lucas ? » s’inquiéta Fabien, à la fois préoccupé et alerte.

Lucas le regarda, et pendant un instant – un bref instant – Fabien vit son véritable ami dans ces yeux, luttant pour reprendre le contrôle.

« Fa…bien, » articula difficilement Lucas, sa voix fluctuant entre son timbre normal et le ton monocorde de son avatar contrôlé. « Aide… moi. Il est dans… ma tête. »

Puis, aussi rapidement qu’elle était apparue, cette lueur de conscience s’éteignit. L’expression de Lucas redevint vide, et il se redressa comme si rien ne s’était passé.

« Un problème de connexion temporaire, » dit-il mécaniquement. « Continuons. »

Mais Fabien avait vu. Une fissure dans le système. Une preuve que, quelque part sous le conditionnement, le vrai Lucas existait encore, luttant pour se libérer.

Et si c’était vrai pour Lucas, c’était probablement vrai pour tous les autres participants « absorbés ». Ils n’étaient pas complètement perdus. Pas encore.

Avec cette nouvelle détermination, Fabien suivit Lucas vers le Nexus Central, vers Pixel, vers le cœur de l’Immersion Totale – et vers ce qui serait sans doute l’affrontement le plus important de sa vie.

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L’aventure continue !

In Mamie Aurore's art studio, an elegant shadow figure with a blue crystal crown looms. A dark-skinned boy with curly black hair and adventurous smile stands nearby. Title 'Emilie' and subtitle 'My Story Show' in vibrant frost palette. Cel-shaded magical silhouettes.

Identifiant de l’histoire : 152